Ginn zukünfteg méi Verhütungsmëttel a méi laang rembourséiert?

Am Regierungsprogramm steet am Kapitel “Information sexuelle, prévention de l’avortement et réglementation de l’IVG” dass “La prise en charge s’étendra de manière ciblée à d’autres moyens de contraception que ceux actuellement visés.”

Aktuell ginn awer nëmmen déi kuerzzäiteg Verhütungsmëttel (Pëll, Patch, Rank) rembourséiert an dat nëmme bis 25 Joer. Laut den Zuele vum Planning Familial Lëtzebuerg (cf. Aktivitéitsbericht 2015) haten awer 68% vun de Fraen, déi e Schwangerschaftsofbroch virhuele gelooss hunn, méi ewéi 25 Joer.

Op 6 Joer gekuckt, läit dëse Prozentsaz bei 62% an den Duerchschnëttsalter bei 27,5 Joer. De Planning Familial huet och festgestallt, dass 54% vun de Fraen, déi eng Ofdreiwung haten, e Verhütungsmëttel, a bal an alle Fäll e kuerzzäitegt Verhütungsmëttel benotzt hunn.

Ausserdeem weise rezent Studien op d’Niewewierkunge vun hormonelle Verhütungsmëttelen op laang Siicht hin: Launegkeet, Gewiichtszounahm, Verloscht vun der Libido, Depressiounen an aner psychologesch Effekter.

Op laang Siicht gekuckt, stellt dobäi den DIU oder “dispositif intra-utérin” (Spiral) onweigerlech déi op laang Siicht gënschtegst zäitlech begrenzte  Verhütungsmethod duer.

An dem Kontext wëll d’LSAP-Deputéiert Taina Bofferding an enger parlamentarescher Fro vun de Ministere fir Gesondheet a sozial Sécherheet gewuer ginn, ob si, opgrond vun den Zuelen vum Planning Familial déi ugeschwaten Altersgrenz vu 25 Joer nach fir gerechtfäerdegt halen, firwat Verhütungsmëttele mat laanger Wierkung (Implantat oder DIU) net rembourséiert ginn, ob et geplangt ass, ewéi et am Regierungsprogramm steet, d’Prise en charge op aner Verhütungsmëttelen auszewäiten a schliisslech wéi eng Suitten, déi rezent Studien iwwert d’Niewewierkunge vun hormonelle Contraceptiffen op d’mental Gesondheet vun der Fra, haten.

 


 

Monsieur Mars di Bartolomeo
Président de la Chambre des Députés
Luxembourg

Luxembourg, le 28 mars 2017

 

Monsieur le Président,

Conformément à l’article 80 de notre règlement interne, je vous prie de bien vouloir transmettre la question parlementaire suivante à Madame la Ministre de la Santé et à Monsieur le Ministre de la Sécurité sociale.

Le programme gouvernemental stipule sous le chapitre « Information sexuelle, prévention de l’avortement et réglementation de l’IVG » que « La prise en charge s’étendra de manière ciblée à d’autres moyens de contraception que ceux actuellement visés. »

Or à l’heure actuelle, seuls les moyens de contraception à courte durée (pilule, patch et anneau contraceptifs) sont remboursés et ce jusqu’à l’âge de 25 ans seulement.

Cependant, selon les chiffres du Planning Familial Luxembourg (cf. rapport d’activité 2015) 68% des femmes qui ont eu recours à une interruption de grossesse en 2015, avaient plus de 25 ans.

Sur 6 années de collecte de données, ce pourcentage est de 62%. Sur la même période, la moyenne d’âge des femmes ayant eu recours à l’avortement s’établit ainsi à 27,5 ans. Le Planning Familial a aussi constaté que 54% des femmes ayant eu recours à un avortement utilisaient un moyen de contraception, pour la quasi-totalité à court terme (pilule, patch, anneau).

Par ailleurs, des études récentes dénoncent les effets indésirables de la prise de contraceptifs hormonaux sur le long terme : sauts d’humeur, prise de poids, perte de libido, dépression et autres effets psychologiques.

En outre, le DIU ou « dispositif intra-utérin » (couramment appelé « stérilet » bien qu’il ne rende pas stérile) constitue indéniablement la méthode contraceptive temporaire la moins coûteuse pour une utilisation à long terme.

Au vu de ce qui précède, je souhaite poser les questions suivantes à Madame la Ministre de la Santé et à Monsieur le Ministre de la Sécurité sociale :

  1. Sur base des chiffres données par le Planning Familial, la limitation à l’âge de 25 ans de la prise en charge de la contraception peut-elle encore être justifiée au regard notamment des IVG qui auraient pu être évitées ?
  1. Pour quels motifs les dispositifs contraceptifs à longue action (implant ou DIU) ont-ils été écartés du remboursement ?
  1. Est-il prévu, conformément au programme gouvernemental, d’étendre la prise en charge à ces autres moyens de contraception ?
  1. Quelles suites ont été réservées aux résultats des études récentes sur les effets secondaires et les conséquences sur la santé mentale des femmes qui suivent une contraception hormonale ?

Veuillez agréer, Monsieur le Président, l’expression de ma haute considération.

 

Taina Bofferding
Députée

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