“Croissance économique et compétitivité: pas des fins en soi!”: “Kloertext” vum Franz Fayot.

“Croissance économique et compétitivité: Ce ne sont pas des fins en soi!”

 

La croissance économique et son prérequis, la compétitivité, ne sont pas des fins en soi. Elles doivent avant tout servir au bien-être de l’être humain et à la construction de la cohésion sociale. Le LSAP prendra à contribution le débat de consultation organisé sur ce thème à la Chambre des Députés jeudi prochain pour esquisser les orientations politiques les mieux à même d’atteindre cet objectif de justice social qui nous est cher.

La croissance économique inclusive, durable et intelligente à laquelle nous aspirons pour l’avenir du pays doit se fonder sur le maintien de nos acquis sociaux et sur un cadre entrepreneurial innovant, respectueux de l’environnement. La discussion sur l’économie et le modèle social du futur a dans ce contexte pris un nouvel élan avec les travaux de lancement de la « Troisième révolution industrielle » sous la coordination de l’expert américain, Jeremy Rifkin.

Même si les idées qui y sont arrêtées ne sont pas toutes nouvelles, l’étude a le mérite de dégager des pistes intéressantes de développement et de les relier dans un narratif cohérent. La mise en relation des technologies de l’information, des énergies renouvelables et des réseaux de transport est sans aucun doute une des conditions nécessaires pour aboutir à une croissance économique qualitative.

Les progrès que promet d’engendrer cette « Troisième révolution industrielle » devront profiter à tous. Le LSAP est absolument opposé à une « uberisation » du marché du travail, tout en étant conscient que la disruption digitale ne fera pas halte devant l’organisation du travail. Les évolutions à venir devront pour cela être accompagnées d’un cadre juridique protecteur.

Mais surtout, nous devons investir dans l’éducation et la formation des générations futures. Dans la plupart des comparaisons internationales, analysant les indicateurs de compétitivité, le Luxembourg se trouve en queue de peloton en termes de performance de l’enseignement et d’investissement dans la recherche et le développement, qui n’atteint que 1,3 pourcent du PiB. Un des grands défis à relever, sera de renverser cette tendance le plus rapidement possible.

La « Troisième révolution industrielle » est en marche et ne s’arrêtera pas devant les frontières de notre pays. Pour pouvoir profiter pleinement des évolutions en cours, une économie ouverte de petite taille comme la notre doit jouer un rôle de précurseur. Nous avons aujourd’hui le choix, l’obligation même, de préparer l’avenir, si nous ne voulons pas le subir.

Facebook
Twitter